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Sécheresse Des prairies « lunaires » à perte de vue

Dans le sud de la Nièvre, Patrick Dauteloup à la tête de 115 vaches allaitantes subit la sécheresse depuis avril. La couleur de ses prairies se confond avec celle de la terre.

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« Il n’a quasiment pas plu depuis le début du mois de juillet », se désole Patrick Dauteloup, à la tête de 115 vaches allaitantes à Rémilly, dans la Nièvre. Le drame, c’est que cette sécheresse s’ajoute à celle du mois d’avril. Résultat, le paysage de cette région est celui de la désolation. La couleur des prairies se confond avec celle de la terre. Les animaux ne trouvent plus rien à se mettre sous la dent depuis de longues semaines. Les 3 mm de pluie tombés ces derniers jours ne relanceront pas la pousse de l’herbe.

 

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« Il me manque 50 tonnes de fourrages »

« J’ai commencé à affourrager mes vaches au champ depuis le 15 juillet, alors que mes stocks sont au plus bas car j’ai récolté 50 tonnes de fourrages de moins que d’habitude, ajoute Patrick Dauteloup. Les récoltes précoces d’enrubannage n’ont pas été à la hauteur des rendements habituels et les foins n’ont pas rattrapé le retard. L’agriculteur a déjà acheté de la paille, mais elle est chère en raison des mauvaises récoltes de céréales.

 

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Patrick Dauteloup économise son fourrage. Seules les génisses reçoivent du foin. © Marie-France Malterre/GFA

Pour le moment, seules les génisses reçoivent du foin avec de l’aliment afin de préserver leurs croissances. Les vaches sont nourries avec de la paille et un aliment liquide alors que la période de reproduction se termine. Cette alimentation de secours pourrait bien avoir des conséquences sur le taux de gestation.

 

Patrick espère toutefois un retour rapide de la pluie. Il faudra attendre au moins un mois avant d’avoir de l’herbe « pâturable ». « À ce moment-là, nous ferons l’inventaire des dégâts sur les prairies, déclare-t-il. Il faudra certainement retourner une partie d’entre elles. » Cela risque de grever encore un peu plus le revenu de l’exploitation.

 

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